Les bataillons

Les bataillons 4 R22eR

Lieutenant-colonel Jacques Nicolas, CD
Le Commandant 4e R22eR

Né au Liban en 1972, le lieutenant-colonel Nicolas immigre au Canada en 1993 et s’enrôle dans les Forces armées canadiennes en 1994. Il se joint aux Fusiliers Mont-Royal en tant que membre du rang, où il sert comme fantassin et commandant de section. En 1999, il transfert au 4e Bataillon Royal 22e Régiment (Châteauguay) où il obtient sa commission d’officier et complète sa formation d’officier d’infanterie en 2000.

Son service au sein du bataillon lui permet d’occuper les postes d’officier-recruteur, commandant de peloton, commandant de plusieurs cours de qualifications à l’école d’instruction, officier des opérations, commandant de compagnie, commandant du GPE (Groupe principal d’entrainement de la brigade) commandant adjoint du 4e Bataillon et enfin, il a agi à titre de commandant adjoint du Groupe-bataillon territorial (GBT Montréal). En 2009, le lieutenant-colonel Nicolas complète le cours sur les opérations de l’armée de terre (COAT) au Collège de commandement et d’état‑major de l’Armée canadienne et complète le programme de commandement et d’état-major interarmées (PCEMI) en 2016. Le lieutenant-colonel Nicolas prend également part à plusieurs opérations nationales, notamment l’Opération RÉCUPÉRATION en 1998 lors de la crise du verglas, l’Opération ABACUS au passage de l’an 2000, l’Opération PROVISION en 2015-16 afin de coordonner l’arrivée des réfugiés syriens et enfin, l’Opération LENTUS en 2017 lors des inondations au Québec où il a agi à titre d’officier de liaisons interagences et officier de veille senior au sein du quartier-général de la 2e Division du Canada.

Parallèlement à sa carrière militaire, le lieutenant-colonel Nicolas est à l’emploi de la Société de transport de Montréal depuis 2001. Il est par ailleurs un avide entrepreneur, possédant plusieurs propriétés immobilières dans la région de Montréal et Laval en plus d’être propriétaire d’une compagnie de Taxi.

En outre, il est titulaire d’un un baccalauréat en génie micro-électronique de l’Université du Québec à Montréal obtenu en 2000. Il possède également un certificat de langues Italienne de l’institut de culture Italienne et une licence en électronique de l’institut National pour l’enseignement technique.

Le lieutenant-colonel Nicolas est établi à Montréal avec son épouse Dalal et ses quatre enfants Sarah, Joseph, Jean et Alexandre.

Adjuc J.A.E. Rousseau, CD
SMR du 4e R22eR

L’adjudant-chef Rousseau est né à Montréal (Canada) en 1971. Il s’est enrôlé pour la première fois en 1988 à Montréal, au 4e Bataillon du Royal 22e Régiment (Châteauguay) et c’est à cet endroit où il a occupé la plupart des postes d’un peloton d’infanterie, en débutant par: fusilier, mitrailleur et chauffeur. Par la suite, il a commencé à occuper des postes de leadership tels que commandant adjoint de section et commandant de section. En 1995, Il transfère dans la force régulière au sein du 1 R22eR à titre de signaleur de peloton, puis chauffeur M113 et finalement, chef d’équipe d’un détachement de mortier de 81mm. Il a été libéré des forces canadiennes en 2001 et ré-enrôlé au 4 R22eR plus tard dans la même année, cette fois-ci comme commandant du détachement des armes de peloton. Au fil des ans, il poursuit différents cours de progression de carrière et spécialisation et progresse au poste de commandant adjoint de peloton, sergent quartier maitre de compagnie et finalement sergent major de Cie. En 2019 Il est nommé à son poste actuel de sergent-major régimentaire du 4e Bataillon Royal 22e Régiment (Châteauguay).

Pendant plusieurs années, il a également eu pour tâche secondaire d’appuyer l’entraînement individuel. Il a donc occupé en parallèle à ses fonctions principales à l’unité, des postes d’instructeur et de commandant adjoint pour quelques dizaines de cours allant de la formation de base des recrues, en passant par les cours de membres de détachement des armes et ainsi qu’aux cours de chefs. Il a aussi été sergent-major de compagnie à l’école de combat du 34 GBC au cours des dernières années.

Outre sa formation militaire, il a participé à diverses missions et opérations telles que: l’opération Salon, l’opération Harmony, l’opération Stable et enfin, l’opération Récupération.

Il a obtenu son diplôme d’études collégiales avec distinction en 2001 du Collège CDI de technologie et des affaires de Québec. Il œuvre depuis dans le secteur des technologies de l’information en tant que consultant senior pour une société privée offrant une solution intégrée de gestion des ressources humaines.

L’adjudant-chef Rousseau partage sa vie avec sa conjointe, Sonia. Il a deux enfants, soit une fille, Carole-Ann, et un fils, Alex. Il a participé avec succès à la marche internationale de Nimègue en 2014 et est en train de former une nouvelle équipe pour une participation à l’édition 2020. Ses loisirs sont le cyclisme, la randonnée et le camping.

Historique du 4e Bataillon du Royal 22e Régiment

4e Bataillon du Royal 22e Régiment
(Chateaugay)

On peut dire de bon droit que le bataillon actuel est l’héritier de la Milice canadienne de l’ancien régime français. En effet, les premiers régiments à servir les armées françaises dans la colonie ont été recrutés dans les régions de Beauharnois, Sainte-Martine et Châteauguay.

Sous l’appellation du 6e Régiment des Chasseurs de Châteauguay et Beauharnois, le lieutenant-colonel Charles Michel d’Irumburry de Salaberry, avec un détachement avancé de 350 hommes incluant une bande d’environ 50 Amérindiens de Caughnawaga, a repoussé le 26 octobre 1813 l’avant-garde d’une armée américaine de 7 000 soldats qui voulait s’emparer de Montréal. Cette manoeuvre a fait battre en retraite l’ensemble de l’armée. On ne peut oublier le cran, la vaillance et l’héroïsme de ce commandant et de la poignée d’hommes sans peur qui l’entourait.

Les « Voltigeurs-Canadiens of Beauharnois » sont autorisés le 4 juin 1869. Ils furent rebaptisés : « 64th Voltigeurs de Beauharnois » le 5 novembre 1869. Le 6 avril 1870, il est placé en état d’alerte lors des raids des Fenians. Deux fois en 1870, les Compagnies de Beauharnois et de Sainte-Martine ont été appelées aux armes afin de contrer l’attaque de groupes Irlandais américains du Nord (Brotherwood) qui accusaient l’Angleterre de favoriser le Sud. Lors de l’invasion de mai 1870, le Régiment a eu la responsabilité de protéger le canal de Beauharnois et d’escorter le transport des troupes et des munitions en plus de protéger la frontière d’Huntington. C’est en 1880 que le 64th Voltigeurs de Beauharnois est autorisé à avoir comme devise TOUJOURS PRÊT.

 Le 8 mai 1900, le « 76th Bataillon » Voltigeurs de Chateauguay est amalgamé avec le 64th Voltigeurs de Beauharnois et désigné en tant que « 64th Regiment of Rifles Voltigeurs de Chateauguay » le 1er mai 1901. Il est renommé en mars 1902 le « 64th Chateauguay et Beauharnois Regiment ». Le quartier-général fut établi à Beauharnois ainsi que huit compagnies dans les localités avoisinantes. Le 6 août 1914, des éléments du Régiment sont placés en service actif. Le 18 août 1914, le premier contingent composé de six (6) officiers et de soixante (60) soldats est déployé au camp Valcartier et contribua à la formation du 12e Corps expéditionnaire canadien.

L’exemple de ce noyau de première heure est suivi par plusieurs centaines de soldats et 24 officiers qui furent incorporés dans des bataillons mobilisés de la force expéditionnaire, le 22e Bataillon (canadien-français) et le 159e. Le 64e Régiment de Châteauguay et Beauharnois est redésigné « Le Régiment de Châteauguay et Beauharnois » le 29 mars 1920 et le « Régiment de Châteauguay » le 15 mars 1921, le tout faisant référence à la Bataille de la Châteauguay. À la suite d’un changement de mission, il devient le « Régiment de Châteauguay (Mitrailleuses) » le 15 décembre 1936.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le régiment a fourni plus de 1 000 hommes et 84 officiers aux forces armées du pays. Avant le début officiel de la Deuxième Guerre Mondiale, soit dès le 26 août 1939, le Régiment de Châteauguay fut mobilisé et fournit deux compagnies pour la garde des points vitaux pendant plusieurs semaines. Le Régiment de Châteauguay (MIT) est mobilisé le 18 mars 1942 et devient le « 1st Airfield Defence Bataillon ». Il est affecté à la 7e Division de l’Armée canadienne auprès du Commandement de l’Atlantique avec comme rôle la défense des terrains d’aviation, notamment Darmouth, N.E, Shelburne, NE, Aldershot, N.E, Arvida, Qc, Goose Bay, Labrador, Yarmouth, N.E et Gander, T.N.

Le 30 septembre 1954, le Régiment du Châteauguay devient le Régiment de Châteauguay (4th Bataillon, Royal 22nd Regiment). Son appellation est changée pour le 4e Bataillon du Royal 22e Régiment (Châteauguay) le 27 avril 1956. Cette appellation est la première francisation de l’appellation des unités du Régiment. Au moment de la jonction avec le Royal 22e Régiment, le 4 R22eR (Chat) était composé des éléments suivants : QG et Cie à Montréal ainsi que des compagnies à Saint-Jean, Salaberry-de –Valleyfield, Farnham et Granby.

Fier de son passé, le 4 R22eR (Chat) poursuit aujourd’hui au sein de son régiment ainsi qu’à l’intérieur de la 2e Division du Canada un programme d’entraînement permettant à ses membres de se surpasser et de relever des défis. À cet égard, l’Unité a depuis 2018 la tâche de pionniers d’assaut qu’elle assume avec efficacité. L’Unité a fourni maintes fois des renforts individuels, notamment lors de la Crise d’octobre de 1970, des Jeux Olympiques de Montréal de 1976, de la crise d’Oka de 1990, de la Crise du Verglas de 1998, des Jeux Olympiques de Vancouver de 2010, des opérations Lentus 2011, 2018, 2019 de l’opération Laser 2020 (CHSLD).

De nombreux officiers, sous-officiers et soldats ont participé à titre individuel à des Missions de l’ONU ou des missions de l’OTAN : Allemagne, Haïti, Congo, Chypre, Moyen-Orient, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Ukraine. Près de 100 officiers et soldats ont participé au conflit en Afghanistan sous différents groupements tactiques du R22eR et autres.

JE ME SOUVIENS                           TOUJOURS PRET