Lieutenant-colonel J.L.M. Charlebois, CD
Le Commandant 6e R22eR
Le Lieutenant-colonel Charlebois s’est joint au 4e Bataillon Royal 22e Régiment en 2000 comme sous-lieutenant. Il y a servi une année pendant laquelle il a passé un été à Connaught et un autre à Gagetown pour compléter sa formation d’officier d’infanterie, lui permettant ainsi d’obtenir le grade de Lieutenant. Il a par la suite rejoint les rangs du 6e Bataillon Royal 22e Régiment en décembre 2001.
Le Lieutenant-colonel Charlebois a occupé plusieurs postes de commandement et d’état-major, dont les postes d’officier des opérations, commandant de compagnie d’infanterie, et commandant adjoint du bataillon entre autres. Il a occupé le poste d’officier des opérations du Groupe Bataillon Territorial Montréal (GBT MTL) en 2012-2013 et a participé dans cette fonction à la concentration militaire qui a eu lieu à Fort Pickett aux États-Unis en janvier 2013. Il a participé à plusieurs exercices majeurs comme commandant adjoint de cie et commandant de cie à Wemindji (Baie-James), au camp Shelby (Mississipi), et au Camp Lejeune (Caroline du Nord).
Le Lieutenant-colonel Charlebois est promu major en 2011. Il a complété son cours du Programme de Commandement et d’État-major Interarmes (PCEMI) en 2017, et a complété sa maîtrise en études de la Défense en 2019.
En 2015, il est déployé une première fois en Afrique pour l’opération CROCODILE en République Démocratique du Congo (RDC). Basé à Kinshasa, il y fait office d’officier de liaison de la MONUSCO auprès des Forces Armées de la RDC (FARDC). À son retour, il complète sa deuxième année du cours PCEMI et est responsable du développement des activités du 6 R22eR sur le campus du Fort Saint-Jean. Il est redéployé une seconde fois en RDC en 2017-2018 à titre de commandant adjoint de l’équipe de liaison auprès des FARDC. Ce déploiement se fit dans la ville de Goma au sein du QG de la Force de la MONUSCO.
Depuis son retour en service au 6 R22eR en 2018, le Lieutenant-colonel Charlebois occupe la fonction de commandant adjoint du bataillon. Diplômé de l’UQAM en 1998 en enseignement du français langue seconde, il est enseignant en francisation à Montréal depuis ce jour.
Le Lieutenant-colonel Charlebois prend le commandement du 6e Bataillon Royal 22e Régiment le 6 octobre 2019.
Il est marié à Hélène Lévesque et ils ont trois enfants.
Adjuc J.J.R Bédard, CD
SMR du 6e R22eR
Née le 27 juillet 1963 à Alma au Saguenay Lac-Saint-Jean, l’Adjudant-chef Robyn Bédard a débuté sa carrière militaire comme soldat au sein des forces armées canadiennes, le 4 sept 1980.
Après ses cours de recrue à Saint-Jean-sur-Richelieu et de NQ3 à Valcartier, il fut muté au 1er Bataillon du Royal 22e Régiment en mars 1981. Il est promu Caporal au mois de sept 1983.
En juillet 1984, il est muté au Régiment aéroporté pour être employé au peloton de mortier. Il y sera promu Caporal-Chef en juillet 1985. En juillet 1986, il est muté en Allemagne avec le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment pour ensuite être promu au grade de Sergent en janvier 1990. En juillet 1990, il est muté au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment pour effectuer sa première tâche au sein de cette unité à la crise amérindienne d’Oka.
En juillet 1992, il retourne sur la base de Petawawa avec le 1er Commando du Régiment aéroporté où il participe à l’Opération Délivrance en Somalie comme commandant (Cmdt) de section au peloton 2. En 1995, à la fermeture du Régiment aéroporté, il retourne à Valcartier au 3e Bataillon du Royal 22e Régiment comme Sgt de Transport qui l’amène en Haïti en 1997. En 1999, il fut déployé au Timor Oriental comme Cmdt de section au peloton de reconnaissance et CmdtA du peloton pour l’opération TOUCAN.
En 2001, il est déployé en Bosnie comme quartier-maître de la compagnie de Cmd/Svc. Le 10 juillet 2002, il est muté comme PSFR au 4e Bataillon du Royal 22e Régiment à Laval. En 2005, il est muté au 1er Bataillon du Royal 22e Régiment comme CmdtA du peloton de reconnaissance à Valcartier. Durant son séjour au 1R22eR, il fut déployé en juillet 2007, en Afghanistan, comme quartier-maître du PRT au camp Nathan Smith. En juillet 2008, il est muté à l’École des Recrues et de Leadership à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il occupera le poste Cmdt de cours à la Compagnie C.
Il libère la force régulière le 26 février 2009 après 29 ½ ans, pour rejoindre les rangs de la Force de réserve au sein du 4e Bataillon du Royal 22e Régiment à Laval. Le 28 août 2016, il est devenu officiellement le nouveau le Sergent- Major Régimentaire au 4e Bataillon du Royal 22e Régiment et est promu au grade actuel le 10 décembre 2016.
Le 13 février 2018, il devient Sergent-Major Régimentaire du 6e Bataillon du Royal 22e Régiment et de ce fait, il aura servi avec toutes les unités du Royal 22e Régiment.
Le 6e Bataillon du R22eR
L’unité qui devait servir d’embryon au Régiment de Saint-Hyacinthe vit le jour à l’époque où les Féniens établis aux États-Unis menaçaient d’envahir le Canada. De fait, c’est le 8 juin 1866, un mois après l’échec qu’essuyèrent les membres de cette société secrète à la frontière ontarienne, qu’on autorisa la formation d’une compagnie de la Milice qui devait avoir son poste de commandement à Saint-Hyacinthe.
Trois ans plus tard, trois autres compagnies furent aussi levées : une première à Saint-Pie, une seconde à Saint-Simon et une troisième à Sorel. Ce sont ces trois compagnies et une quatrième mise sur pied en 1866 qui furent réunies le 24 mars 1871 pour constituer le Bataillon d’infanterie provisoire de Saint-Hyacinthe. Par la suite, deux autres compagnies, la première établie à Acton Vale et la seconde à Saint-Hyacinthe, vinrent s’ajouter aux quatre unités existantes pour former le 12 décembre 1879 un bataillon complet qui prit le nom de 84e Bataillon d’infanterie de Saint-Hyacinthe.
À cette époque, l’unité n’avait pas de quartier proprement dits. Fusils et équipements étaient remisés dans un endroit loué à cette fin. C’est ainsi que de 1897 à 1902 une salle de l’Académie Girouard servit d’arsenal au 84e Bataillon. La première réorganisation importante que subit le 84e Bataillon eut lieu en 1897. Le fait que seulement deux compagnies sur sept se trouvaient à Saint-Hyacinthe rendaient difficiles l’administration et le recrutement. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’en 1894 et 1895 on ne put organiser de camp d’été. Quelques années après sa nomination à la tête du Bataillon, le lieutenant-colonel Alphonse Denis résolut d’éliminer cette difficulté en demandant l’autorisation de transférer à Saint-Hyacinthe même les compagnies 2,3,4 et 6, et de faire de son bataillon une unité de ville. La permission lui fut accordée le 1er juillet 1897. Enfin, trois ans plus tard, on accepta aussi de changer le nom de l’unité qui devaient alors le 84e Régiment de Saint-Hyacinthe.
Tout au cours de son existence, le Régiment de Saint-Hyacinthe joua un rôle actif chaque fois qu’il y eut conflit. D’abord, en 1870 durant l’invasion fénienne, deux de ses compagnies servirent le long de la frontière américaine, à Saint-Armand, à Phillipsburg et à Pigeon Hill. Plus tard, en 1899, durant la guerre des Boers, cette unité fournit aussi quelques volontaires qui se rendirent à Halifax renforcer le Royal Canadian Regiment dont plusieurs hommes étaient allés servir en Afrique. Durant la Première Guerre mondiale, sa participation fut plus importante encore. Mis en service actif le 13 août 1914, tout en demeurant à Saint-Hyacinthe, il fut affecté à la défense territoriale. En outre, 90 de ses membres rejoignirent diverses unités appelées à servir outre-mer, et 40 se retrouvèrent sur la ligne de feu avec les 13e, 14e, 22e, et 5e Bataillon, de même qu’avec quelques autres unités. En août 1939, le Régiment fut mobilisé pendant quelques mois et, en 1942, il fut de nouveau mis en service actif et affecté à la défense de Terre-Neuve et des côtes de l’Atlantique. Entre-temps, on mettait sur pied un second bataillon de réserve. Tout comme la Première Guerre mondiale, plusieurs de ses membres servirent aussi avec les unités qui combattirent sur le continent européen de 1939 à 1945. Le Royal 22e Régiment, les Fusiliers Mont-Royal, le Régiment de la Chaudière et le Régiment de Maisonneuve comptaient alors des Mascoutains dans leurs rangs.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le Régiment de Saint-Hyacinthe retourna à ses activités régulières comme unité de milice.
Le 2 février 1956, il est fusionné avec le Royal 22e Régiment pour devenir le 6e Bataillon avec son poste de commandement à Saint-Hyacinthe. En 1968, la compagnie B du 6e Bataillon est formé à Drummondville.
Depuis son intégration au sein du Royal 22e Régiment, le 6e Bataillon a constamment appuyé les 1er, 2e et 3e Bataillon du Régiment en fournissant du personnel en renfort au cours des missions pour le compte des Nations Unies, de l’OTAN ou tout simplement lors d’opérations domestiques.
Enfin en janvier 1998, l’unité était à nouveau mobilisée, pour l’opération RÉCUPÉRATION, cette fois à Saint-Hyacinthe à la suite de la tempête de verglas qui secoua tout le sud du Québec.
Le 6e Bataillon fournit toujours des renforts en personnel afin de supporter les unités de la Force régulières aux diverses missions internationales.